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Résultats de la présidentielle américaine 2024 : Donald Trump est élu 47e président des Etats-Unis, huit ans après sa première victoire

Un come-back historique. Donald Trump, a été de nouveau élu président des Etats-Unis, mercredi 6 novembre, l’emportant face à sa rivale démocrate, Kamala Harris. Le républicain a revendiqué, depuis la Floride, une « victoire politique jamais vue » dans l’hstoire de son pays. Selon les résultats tombés plus rapidement qu’attendu, le candidat populiste a arraché la victoire dans quatre des sept swing states, Etats décisifs dans l’issue de l’élection présidentielle américaine 2024. Il est désormais assuré d’entrer de nouveau dans le Bureau ovale en début d’année prochaine, huit ans après sa première victoire et quatre ans après sa défaite face à Joe Biden.

Il a même été reconnu coupable au pénal de « falsification comptable aggravée pour dissimuler un complot visant à pervertir l’élection de 2016 », au terme du procès de l’affaire Stormy Daniels. Sa peine doit être connue le 26 novembre. Ni ce verdict historique ni ses trois autres inculpations au pénal n’ont entamé sa cote de popularité. Au contraire, ses soutiens ont dénoncé une persécution politique. Qu’importent les attaques des démocrates le qualifiant de « repris de justice ».

Un unique face-à-face avec Kamala Harris
Sillonnant les swing states, Donald Trump a réitéré ses slogans et fausses affirmations contre l’immigration, ne se privant pas d’attaques personnelles à l’encontre de Kamala Harris – des tacles parfois racistes et misogynes. Les deux candidats, que tout oppose et que les sondages ne parvenaient pas à départager, se sont affrontés le 10 septembre lors d’un unique débat. La démocrate a pris l’ascendant, attaquant son rival sur les sujets les plus susceptibles de blesser son ego : l’affluence à ses meetings ou encore sa réputation à l’étranger. Le milliardaire, visage fermé, a déployé ses attaques habituelles, notamment sur l’immigration, et accusé sa rivale d’être « marxiste ». Le républicain a ensuite refusé tout autre face-à-face, une stratégie finalement payante.

Au fil des semaines de campagne, le discours du populiste s’est assombri, entre menaces contre ses opposants, qu’il a qualifiés d' »ennemis de l’intérieur », et paroles apocalyptiques. L’ancien magnat de l’immobilier a dépeint un pays dérivant à vau-l’eau, envahi par des millions d’immigrés clandestins criminels, en faillite économique et morale. Une rhétorique qui lui a valu d’être qualifié de « fasciste » par son ancien chef de cabinet, John Kelly.

Il promet « la plus grande opération d’expulsions de l’histoire »
Prenant pour prétexte des soupçons d’irrégularités isolées, il a repris son discours de « l’élection volée », de « la tricherie », comme en 2020. Lui qui n’a jamais cessé de prétendre que sa défaite il y a quatre ans face au président démocrate Joe Biden était due à des « fraudes », ce qu’aucune forme de preuve n’est jamais venu étayer. Au cours de cette campagne 2024, Donald Trump a d’ailleurs systématiquement refusé de s’engager à reconnaître le résultat du scrutin, s’il ne lui était pas favorable.