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Donald Trump réélu : Déception dans le camp démocrate

Donald Trump sera le 47e président des États-Unis. Le candidat républicain a dépassé la majorité des grands électeurs et ne peut plus être rattrapé par Kamala Harris. Il s’est notamment imposé en Pennsylvanie, en Géorgie et en Caroline du Nord, trois des états clés que convoitait également la démocrate Kamala Harris. Mercredi à 10h50, il comptabilisait 267 grands électeurs contre 224 à sa rivale. Il en faut 270 pour remporter l’élection présidentielle américaine. À 7h35, dans « La Matinale », David Sylvan, professeur en Science politique à l’Institut de hautes études internationales et du développement à Genève et spécialiste des États-Unis, ne croyait déjà plus à la victoire de Kamala Harris.

Deux choses ont fait la différence selon lui. « D’une part, Donald Trump a pu agrandir ses marges dans les zones rurales et d’autre part, il a réussi à gagner pas mal de voix du côté des latinos. Et en plus, Harris n’a pas vraiment mobilisé les gens, pour toute une série de raisons. » Les républicains seraient également en passe de reprendre le contrôle du Sénat, jusqu’ici aux mains des démocrates. S’ils se maintiennent à la Chambre des représentants, ils pourraient contrôler l’ensemble du système politique. Ce qui ne veut pas dire que Donald Trump aura complètement les mains libres, selon David Sylvan. Il relève que ces résultats ne seront pas connus avec certitude avant quelques jours. « Mais ça sera certainement très, très, très serré. Franchement le pays est coupé en deux, il est complètement divisé. C’est presque 50-50. Donc ce n’est pas forcément donné qu’il va contrôler tout le Congrès. Mais la véritable question est : qu’elle sera la résistance envers Donald Trump. Parce que jusqu’ici, à chaque fois qu’il a parlé de choses comme s’installer comme dictateur, tout le monde a dit que c’était une blague. Maintenant on va voir, mais on peut imaginer toutes sortes de tentatives pour le contrecarrer. »

En milieu de matinée, Kamala Harris a perdu la Pennsylvanie, un état qu’elle ne devait pas perdre, a relevé Sarah Laurent, notre correspondante à New-York. Elle explique aussi qu’on ne sait pas dans quelle mesure le fait d’être une femme a pesé dans la balance. « Il est assez dur de voir comment le genre de Kamala Harris a impacté la campagne. (…) Mais ce que l’on sait, c’est qu’il y a un écart de voix entre les femmes et les hommes américains. Les hommes votant beaucoup plus pour Donald Trump et les femmes votant pour Kamala Harris. » Par ailleurs, les démocrates comptaient beaucoup sur la question de l’avortement pour pouvoir mobiliser les femmes. « Finalement, on se rend compte que même si les femmes se sont mobilisées, Kamala Harris n’a pas gagné. Ce qui est d’ailleurs assez bizarre, parce qu’en Floride et au Missouri, qui sont des États profondément républicains (…) les électeurs ont été en faveur de l’avortement. »